Imaginez un convoi gigantesque de plus de 2,5 kilomètres de long, traversant l’immensité du Sahara mauritanien sous un soleil brûlant. Aucune gare, aucun confort, juste le bruit des wagons chargés de minerai de fer et le vent qui fouette votre visage. Ce n’est pas un simple trajet en train, c’est une expérience brute, intense, hors du temps.
Dans cet article, nous vous emmenons à bord du train le plus long et le plus lourd du monde, reliant les mines de Zouerate à la ville portuaire de Nouadhibou en Mauritanie. Vous découvrirez l’histoire et l’importance de cette ligne ferroviaire, mais surtout comment vivre cette aventure extrême, entre paysages désertiques à couper le souffle et immersion totale dans la culture mauritanienne. Nous partagerons également des conseils pratiques pour préparer ce voyage hors norme et le rendre aussi inoubliable que confortable (ou presque !).




Pourquoi cette aventure est unique ?
Bienvenue à bord du train minéralier de Mauritanie, le monstre d’acier qui traverse le Sahara. Ce n’est pas un train touristique, encore moins un TGV avec wagon-bar et sièges inclinables. Ici, pas de billetterie en ligne, pas de climatisation, pas de wagon-restaurant où siroter un café. Non. Vous grimpez directement sur un tas de minerai de fer, en plein désert, pour un périple de 18 heures dans l’une des conditions les plus extrêmes au monde.
Pourquoi s’infliger ça ? Parce que c’est une aventure brute, une vraie. Un voyage hors du temps, entre solitude, rencontres inoubliables et paysages lunaires. Bref, une expérience à vivre au moins une fois dans sa vie – et peut-être pas deux, selon votre seuil de tolérance à la poussière.
L’histoire du train minéralier de Mauritanie
Aujourd’hui géré par la SNIM (Société nationale industrielle et minière), ce train ne date pas d’hier. Il a été construit en 1962 par les Français de l’ex MiFerMa pour acheminer le fer extrait des mines de Zouerate jusqu’au port de Nouadhibou, à plus de 700 km de là.
Aujourd’hui, il reste l’un des trains les plus longs et les plus lourds du monde :
- 2,5 kilomètres de longueur
- Jusqu’à 210 wagons chargés de minerai
- Plus de 17 000 tonnes de fer transportées par voyage
Ce monstre de métal est l’épine dorsale de l’économie mauritanienne, reliant l’intérieur du pays au littoral pour l’exportation du fer vers l’Europe et l’Asie. Mais pour les voyageurs, c’est surtout une occasion unique de vivre une aventure extrême au cœur du désert.
Le parcours du train : de Zouerate à Nouadhibou
📍 Distance : 704 km
⏳ Durée : entre 16 et 18 heures
🌡 Température : +40°C le jour, proche de 0°C la nuit
Le train emplie de fer part de Zouerate, traverse la région de Tiris Zemmour et s’enfonce dans un océan de sable. Sur le trajet, on passe par Choum, un petit village qui sert souvent de point de débarquement pour ceux qui veulent éviter la partie la plus rude du voyage.
En chemin, le paysage est hypnotisant : dunes infinies, montagnes rocheuses et silence absolu, seulement troublé par le grondement du train. Parfois, des chèvres et des moutons s’empilent sur les wagons, transformant le convoi en une arche de Noé improvisée.
Comment embarquer à bord du train ?
Monter à bord du train minéralier de Mauritanie ne se fait pas en réservant un billet à l’avance ou en consultant un horaire précis. Ici, tout fonctionne à l’ancienne : il faut se rendre sur place, observer, poser des questions aux locaux et attendre le départ. Deux options s’offrent aux voyageurs : le wagon des passagers, payant mais souvent bondé, ou les wagons de minerai, gratuits mais rudimentaires.
Le wagon des voyageurs, appelé « dweira », est la seule partie du train officiellement destinée aux passagers. Il se situe à l’arrière du convoi et offre un semblant d’abri contre la poussière et le vent. Son accès est payant, avec un billet coûtant environ 250 MRU (6 €). Cependant, ce wagon est pris d’assaut bien avant le départ et se retrouve rapidement saturé de voyageurs et de bagages, rendant tout déplacement difficile une fois installé. Il n’y a aucune garantie d’avoir une place assise et l’ambiance peut vite devenir oppressante, surtout lorsqu’il fait chaud.
L’autre option consiste à monter directement dans un wagon de minerai, sans payer de billet. Cette solution est la plus authentique, mais aussi la plus éprouvante. Il faut grimper sur un chargement de fer concassé, s’y asseoir tant bien que mal et supporter les secousses du train sans aucun abri. Ce choix implique aussi de supporter la poussière omniprésente, qui s’infiltre dans les vêtements, les sacs et jusque dans les poumons. Le confort est inexistant, et le froid devient mordant une fois la nuit tombée. Néanmoins, cette option offre une vue imprenable sur le désert, loin de l’enfermement du wagon des passagers.
À Nouadhibou, le train part d’une gare située en périphérie de la ville, difficile à repérer sans indications. Prendre un taxi est le moyen le plus simple d’y accéder, pour un tarif d’environ 50 MRU. À Zouerate, le train ne part pas du centre-ville mais de Fderik, une petite localité située à une dizaine de kilomètres. Il est nécessaire d’organiser un transport jusqu’au point de départ, car aucun service régulier ne dessert cette zone minière.
Les départs du train ne suivent pas un horaire fixe. En général, le convoi quitte Nouadhibou chaque jour en fin d’après-midi, entre 15h et 18h, mais il arrive qu’il parte plus tôt, parfois dès 13h. L’attente peut être longue sous le soleil, mais il est préférable d’arriver tôt pour éviter toute mauvaise surprise. Une fois le train en mouvement, aucun retour en arrière n’est possible : il faudra tenir jusqu’à destination, que ce soit Choum après une dizaine d’heures de trajet, ou Nouadhibou après environ 18 heures si vous venez de Zouerate.
En resumé
Prendre place dans le wagon des voyageurs (« dweira »)
- Seul wagon « officiel » du train, mais bondé en permanence.
- Ticket : environ 250 MRU (6 €).
- Places assises incertaines.
Ou s’installer gratuitement dans un wagon de minerai
- Aventure pure, mais zéro confort.
- Vous voyagez sur un tapis de fer concassé.
- Personne ne viendra vous embêter pour un billet.
Où prendre le train ?
- À Nouadhibou : La gare ferroviaire est située en périphérie de la ville. Prenez un taxi (50 MRU).
- À Zouerate : Le train part souvent de la zone minière de Fderik (10 km à l’ouest de Zouerate).
Horaires (approximatifs, et jamais exacts) :
- Départs chaque jour en fin d’après-midi (entre 15h et 18h, mais parfois plus tôt).
- Mieux vaut arriver tôt pour s’assurer une place.




L’expérience à bord : Voici ce qui vous attend
Dès le départ, la poussière de minerai de fer s’infiltre partout. Le soleil tape fort et transforme les wagons métalliques en plaques chauffantes. L’air sec irrite la gorge, et la poussière noire colle à la peau et aux vêtements. Après quelques heures, tout semble recouvert d’une fine couche de fer.
Le bruit est constant. Chaque choc entre les wagons résonne lourdement, rendant toute conversation difficile. Les secousses sont brusques, et le voyage est loin d’être fluide.
À la tombée de la nuit, la chaleur disparaît brusquement. Le vent glacial traverse les vêtements et rend le sommeil presque impossible sans duvet épais. Ceux qui ont prévu une bâche ou une couverture s’enroulent dedans pour limiter la perte de chaleur, tandis que les autres attendent l’aube en grelottant.
Le train est un mélange de voyageurs et de travailleurs locaux. Des commerçants surveillent leurs marchandises, des éleveurs voyagent avec leurs chèvres perchées sur le minerai, et quelques aventuriers profitent du trajet pour observer le désert sous un ciel étoilé. Malgré l’inconfort, l’ambiance est souvent marquée par des échanges et des regards complices entre ceux qui partagent cette expérience unique.
🔥 Le jour : chaud et poussiéreux
- La chaleur tape fort, surtout en été.
- Le sable et la poussière de fer s’infiltrent partout (vêtements, sac, narines, âme…).
- Le bruit des wagons est assourdissant.
❄ La nuit : glaciale et venteuse
- Dès que le soleil se couche, les températures plongent.
- Un bon duvet chaud est indispensable pour éviter l’hypothermie.
🤝 Les rencontres à bord
Le train est un véritable melting-pot :
- Commerçants qui transportent des marchandises.
- Éleveurs avec leurs chèvres et moutons.
- Voyageurs intrépides venus tester leurs limites.
- Et parfois même des journalistes ou réalisateurs en quête d’images spectaculaires.
Équipements essentiels pour survivre au voyage
✅ Un turban (haouli) ou un masque pour éviter de manger de la poussière.
✅ Lunettes de ski ou de piscine pour protéger vos yeux.
✅ Une bâche pour vous allonger sur le minerai (et éviter de ressembler à une statue de fer à l’arrivée).
✅ Un duvet très chaud pour la nuit.
✅ Vêtements foncés (car vous finirez noir de poussière de toute façon).
✅ Eau et nourriture pour 18 heures (aucun service à bord).
✅ Sacs poubelles pour protéger votre sac à dos.
Le retour à la civilisation : où dormir ?
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